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Vague critique de Ma Semaine avec Marilyn [Archive blog]

Le nouveau film avec Emma Watson, Ma Semaine avec Marilyn (My Week With Marilyn), sort prochainement. Vague critique de ce biopic dans l’air du temps.

Vague ? Pourquoi vague ? Parce que je l’ai vu au moment de sa sortie au Royaume-Uni, c’est à dire fin novembre, et que j’ai trop tardé pour écrire. Résultat, je ne me souviens pas parfaitement de tout. Mais , à quelques semaines de la sortie en Belgique le 7 mars prochain (en France, la sortie a été repoussée au 4 avril), je peux vous parler de ce dont je me souviens et c’est déjà pas mal.

Une chose est sûre, il y a Emma Watson dedans ! C’est quand même pour ça que j’en parle ici. Et en bonne partie pour ça que j’allais le voir. Pas que j’apprécie Emma Watson, hein ; c’était par pur esprit journalistique ! (Note de mon moi intérieur : Bah tiens !)

Plantons d’abord le décor. My Week With Marilyn raconte l’histoire supposément vraie du troisième assistant réalisateur sur le tournage de Le Prince et la danseuse. Alors que le réalisateur, Sir Laurence Olivier (Kenneth Branagh), lutte pour obtenir de son actrice star difficilement amenée des États-Unis la performance qu’il espère d’elle, Colin Clark (Eddie Redmayne), troisième assistant directeur (autrement dit, personne), se lie d’amitié avec l’actrice et plonge au cœur de son monde torturé. Il découvre la face cachée et la sensibilité derrière le sourire, les strass, les paillettes, et son idylle naissante avec Lucy, la costumière (Emma Watson), risque bien d’en pâtir.

Alors, disons-le clairement, si vous y allez principalement, comme moi, pour voir ce qu’arrive à faire Emma Watson dans ce film (si elle est belle et joue bien, ou juste si elle est belle), eh bien n’y allez pas. Ce film bénéficie de beaucoup de pub avec ça, affiche « AVEC EMMA WATSON » dans ses annonces et trailers, mais c’est uniquement du bluff. Elle doit avoir quinze lignes de texte maximum et apparaître autant de minutes à l’écran, en comptant les scènes où elle ne fait que de la figuration. Impossible de juger si elle est capable de faire oublier son rôle d’Hermione avec si peu, surtout qu’elle reste dans le même type de personnage ; la fille un peu sage, loin d’être idiote, qui ne se laisse pas faire par les garçons. Enfin, vous connaissez Emma Hermione. Par contre, elle y est belle, elle remplit bien son rôle de star qui n’est là que pour être créditée au générique et faire bien sur les photos promotionnelles.

Mais Emma n’est pas la seule actrice ayant joué dans Harry Potter qu’on retrouve ici. Kenneth Branagh, qui incarna Gilderoy Lockhart est là aussi. Sa réputation d’acteur n’est plus à faire, malheureusement il ne semble pas ici à la hauteur. L’accent fort marqué de son personnage (un réel acteur, avec un réel accent fort marqué) semble fidèle à l’original, mais il dérape parfois dans une exagération extrême ou semble s’atténuer régulièrement (est-ce parce que je m’y étais habitué à la longue ?) : bref, un accent qui m’a paru en montagne russe et un jeu qui suivait logiquement, puisque la prononciation fait partie du personnage. Toujours est-il que Branagh a de très bons moments dans le film ; mais, comme dit, sa réputation n’est plus à faire, et il a quand même été nommé pour plus d’une récompense avec ce rôle.

Il y a encore quelques acteurs apparus dans Harry Potter à l’affiche du film, mais leur présence est bien trop réduite pour que ma mémoire s’en souvienne. Vous pourrez donc reconnaître Toby Jones (ou presque le reconnaître, puisqu’il est la voix de Dobby), Geraldine Somerville (Lily Potter) et Zoë Wanamaker (Madame Bibine).

La star du film, c’est cependant et bien sûr Marilyn Monroe, jouée par Michelle Williams. Je connais peu le personnage de Marilyn, contrairement à certains critiques qui s’expriment sur internet ; une chose est sûre, aucun des connaisseurs n’arrive à se mettre d’accord sur la qualité de l’interprétation offerte par Williams. Certains disent que c’est une Marilyn convaincante, d’autres sont plus nuancés et estiment qu’elle manque de glamour, d’autre enfin parlent presque de pastiche. Personnellement, dès la première scène du film, je me suis fait mon opinion : « Cette Marilyn ne me semble pas du tout convaincante, je n’y croirai jamais ». Il faut dire que, durant cette scène, elle chantait et que, bien que je ne connaisse pas Marilyn, j’ai une opinion plus ou moins précise de comment elle chante ; pas comme ça, selon moi.

Seuls les idiots ne changent pas d’avis et, heureusement, je ne suis pas un idiot. Après quelques scènes, j’ai fini par y croire, à voir cette Marilyn se dessiner. Michelle Williams est la seule du film qui a fini par me faire croire à son personnage de manière entière et inconditionnelle. Je dois donc lui tirer mon chapeau parce que, comme certains le savent, me faire changer d’avis est plus que difficile. Certes, il n’est pas aisé de voir cette « Marilyn à plusieurs niveaux de sensibilité » que se vante d’avoir incarné Williams dans bon nombre d’interviews, mais son jeu est loin d’être plat pour autant et ça reste du très bon boulot. Si vous n’avez pas d’avis préalable sur le personnage, vous ne devriez avoir aucun problème à admettre cette vision de la star. Williams a été nommée pour plusieurs récompenses dans ce rôle et a remporté un Golden Globe bien mérité.

Heureusement, par contre, parce que Colin, l’autre personnage principal, joué par Eddie Redmayne, ne sera pas celui qui vous fera entrer dans le film. Et c’est un sacré problème, puisque c’est au travers de ses yeux que l’ont suit l’histoire (le film est basé sur les mémoires de Colin… mémoires qui me semblent plutôt discutables et sensationnalistes). Colin ne fait que subir l’action, il est passif, il ne s’engage nullement ; impossible dès lors pour le spectateur de ne pas faire de même. L’acteur n’est pas mauvais, mais le personnage souffre du scénario qui le cantonne à ce rôle d’observateur.

A part ça, le film dans son ensemble n’est pas transcendant. Visuellement, c’est beau, il y a quelques plans clairement esthétiques. Les tons sont attendus pour un film « d’époque » : ces bruns-orangés et gris-bleutés plutôt insaturés qui semblent incontournables si l’on veut tourner un film basé aux alentours de cette période, comme pour Le Discours d’un Roi (voir l’image ci-dessous qui aurait pu s’intituler « Z’ai cru voir un film d’époque… Mais oui ! mais oui ! Z’ai bien vu un film d’époque »). La musique ne m’a pas marqué non plus ; elle n’inclut pas autant de chansons de Marilyn qu’on aurait pu l’espérer, sans doute.

Bref, je suis passé plutôt au travers de ce film (c’est le risque d’aller voir quelque chose juste pour une actrice qui apparaît à peine à l’écran) qui ne m’a pas marqué autant que Le Discours d’un Roi (puisque j’ai mentionné celui-ci plus tôt comme étant de la même veine, autant pousser la comparaison au bout). Je n’ai cependant pas passé un mauvais moment et ne regrette pas d’être allé dépenser quelques sous pour cette heure et quelques de détente ; le film n’est pas inintéressant, certains acteurs ont de bons moments (comme Branagh ou Judi Dench), Michelle Williams porte un lourd poids sur ses épaules et s’en sort plus qu’honorablement. Encore une fois, ce n’est pas pour rien qu’elle a remporté un Golden Globe pour sa prestation et que le film a reçu plusieurs nominations pour les acteurs de second plan. Sans doute l’apprécierez-vous si vous vous déplacez pour le film, Marilyn, ou l’un des acteurs principaux ; j’attendais plus de présence à l’écran d’Emma Watson avec le foin qu’on a fait autour de sa participation à ce film, sans doute fus-je bien naïf.

Il faudra attendre la sortie de The Perks Of Being a Wallflower pour voir si l’actrice clé de Harry Potter saura convaincre dans un véritable rôle post-saga.

Mais, encore une fois, c’était il y a quelques mois.


Cet article fut à l’origine publié sur le blog de la Gazette le 18 février 2012. Afin de simplifier la navigation, nous rapatrions actuellement ces articles sur le site principal et en profitons pour ressortir certaines archives de leur tiroir.

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